lundi 18 février 2008

Le béton et le vernissage

Dimanche,
15h,
15 sud

En moins de minutes, je passe d’un petit chalet niché au creux d’une montagne et bordé d’arbres à l’autoroute 15, elle, dentelée de panneaux publicitaires géants. Mon cerveau ne s’y fait pas. Il ne peut aller aussi vite que la voiture, qui file à 120 km/h.

D’ailleurs tout le monde file à 120 km/h. On se suit comme les enfants de garderie qui défilent, tous attachés l’un à l’autre. On roule, on avance, on va sûrement finir par arriver. Puis toutes les lumières de freins arrière s’allument, l’une après l’autre. Click, click, click.

Il y a trente minutes, j’étais dans le bois.
Présentement, je pense à ma Gaspésie, où l’on peut être des heures sans voir un autre char.

Mais l’imagination n’étant pas si élastique; je suis quand même sur la 15 à Laval.

Je sais que j’angoisse. Ce n’est pas juste la 15. C’est aussi le vernissage que j’organise et qui aura lieu dans quelques jours. En coordination d’événement, c’est minuit -1. Je repasse des listes dans ma tête; invitations, textes, Dj, bannière, publicités, mise en page, traduction... Comme un skieur qui mime sa descente, les yeux fermés.

- Ça va Lili?

- …Ça ira…

Et comme une bénédiction tombée du ciel; la magie de la radio satellite nous envoi un Jacques Languirand, un Par Quatre chemins qui suffira à oublier quelques instants le béton et le vernissage.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Au fait... Ça va Lili???

GrenadineX

Liliberté a dit...

eufff...

Ça ira Grenadine... Ça ira...

Ça ira beaucoup mieux vendredi soir... Quand le vernissage sera passé, blottie sur le torse de chêne de mon homme, j'arriverai mieux à voir à quel point ma vie est belle, j'arriverai mieux à voir que je n'ai vraiment pas à me plaindre de rien...

T'embrasse fort ma bella,
xxx