Tout se transforme. Tout bouge. J'ai peur de perdre pied. Pourtant j'ai été élevée sur un voilier, la houle n'est pas supposée me débalancer. Même dans les plus grands vents, je peux courir du cockpit au pont, même sauter sur le quai pour amarrer l'embarcation. De n'importe où, les yeux fermés, je sais pointer le fleuve.
Pourtant en ce petit matin d'automne, je doute. Je ne sens pas mes pieds sur le sol. Peut-être plus à 6 pouces dans les airs. Alors que la nature s'apprête à s'endormir, il y a un grand squall à l'horizon. L'instabilité de l'air est palpable. Le nouveau projet d'enseignement n'est que le début, l'entrée m'annonçant que le plat principal serait tout aussi substantiel.
Je suis allée souper au Mange-Grenouille cet été. Une bouffe débile, psychadélique, lyrique, qui nous occupa pendant 3 heures. Déjà, après l'amuse-gueule, le potage et l'entrée, j'attendais le foie gras en me disant; Ouf, "better be ready girl". J'ai hâte, j'ai hâte que mes papilles gustatives s'éveillent et se contentent. Du même coup, je ne peux m'empêcher de me demander comment je vais faire.
It's like stepping stones… Dans la petite marina de Neuville, où j'ai grandi tous mes week-ends de jeunesse, ma sœur et moi passions nos journées principalement à pêcher des meneys, couchées à plat ventre sur les pontons, ou nous allions courir et sauter sur les immenses rochers entourant la marina. Mes petites jambes s'élançaient savamment pour atteindre la roche suivante (et arriver à suivre ma grande sœur). C'est ainsi présentement. Mes jambes, plus longues et habiles, sautent d'une roche à l'autre, planifiant stratégiquement où placer mon pied et ma personne tout en gérant le vertige.
Je pense à ma sœur. Ma sœur qui quitte sa Gaspésie pour la ville. Après plus de dix ans au bout de la péninsule, elle redéménage sur l'Île. Elle me disait combien les levés de soleil l'émouvaient depuis qu'elle a officialisé sa décision en louant sa maison. Comme si elle emmagasinait avant le squall.
Emmagasine Bella, et viens t'en, on a bien besoin de levés de soleil gaspésiens à Montréal.
Pourtant en ce petit matin d'automne, je doute. Je ne sens pas mes pieds sur le sol. Peut-être plus à 6 pouces dans les airs. Alors que la nature s'apprête à s'endormir, il y a un grand squall à l'horizon. L'instabilité de l'air est palpable. Le nouveau projet d'enseignement n'est que le début, l'entrée m'annonçant que le plat principal serait tout aussi substantiel.
Je suis allée souper au Mange-Grenouille cet été. Une bouffe débile, psychadélique, lyrique, qui nous occupa pendant 3 heures. Déjà, après l'amuse-gueule, le potage et l'entrée, j'attendais le foie gras en me disant; Ouf, "better be ready girl". J'ai hâte, j'ai hâte que mes papilles gustatives s'éveillent et se contentent. Du même coup, je ne peux m'empêcher de me demander comment je vais faire.
It's like stepping stones… Dans la petite marina de Neuville, où j'ai grandi tous mes week-ends de jeunesse, ma sœur et moi passions nos journées principalement à pêcher des meneys, couchées à plat ventre sur les pontons, ou nous allions courir et sauter sur les immenses rochers entourant la marina. Mes petites jambes s'élançaient savamment pour atteindre la roche suivante (et arriver à suivre ma grande sœur). C'est ainsi présentement. Mes jambes, plus longues et habiles, sautent d'une roche à l'autre, planifiant stratégiquement où placer mon pied et ma personne tout en gérant le vertige.
Je pense à ma sœur. Ma sœur qui quitte sa Gaspésie pour la ville. Après plus de dix ans au bout de la péninsule, elle redéménage sur l'Île. Elle me disait combien les levés de soleil l'émouvaient depuis qu'elle a officialisé sa décision en louant sa maison. Comme si elle emmagasinait avant le squall.
Emmagasine Bella, et viens t'en, on a bien besoin de levés de soleil gaspésiens à Montréal.
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