samedi 26 janvier 2008

Le Plateau Mont-Royal

Le Plateau Mont-Royal…

Ahhhh! L’endroit branché de Montréal. Le haut lieu des tendances aux habitants Oh so trendy… Ça me fait marrer tout cela… Y’a bien qu’à l’extérieur de Montréal que l’on pense le Plateau « branché »…

Dimanche après-midi sur la Mont-Royal. J’attends le Mec qui doit aller poser ses étiquettes sur les toiles qu’il expose au Boudoir. On arrive de deux jours dans le bois. J’ai une tronche de bûcheronne, j’ai pas envie d’aller prendre un verre au bar.

« Je vais aller faire des courses pour le souper… »

Le regarde avec amusement les demoiselles brushing-make-up faire la file devant L'Avenue et L’Eldorado. On sait jamais, on pourrait tomber sur Charles Lafortune ou mieux, Garou. Faut pas avoir la face que j’ai en tout cas.

Attendre en ligne pour déjeuner.
Still puzzles me…

Première Moisson. J’évite le line-up en optant pour les produits congelés. Deux pizzas. Comptoir pain; une baguette et un pain au fromage. Je passe à la caisse. Je n’ai pas mes sacs de magasinage alors je demande au commis le prix d’un sac en nylon – vous savez, ceux que l’on roule en boule et que l’on garde dans sa sacoche?

-« 12.95$ madame. »

-« Pardon? Est-ce que vous verser une part à Équiterre sur ça? »

-« Ce n’est pas nous qui fixons le prix, c’est le sac officiel de l’Avenue Mont-Royal »

-« Ça explique le prix. » Ayant travaillé assez longtemps dans la guenille, le calcul mental s’effectue automatiquement : un sac comme celui-ci coûte 0,30$ au cost (si vous importez de la Chine), ça fait un mark-up de 4500%.

Je sors avec mes deux sacs de plastiques.

J’entre à la fruiterie. Une jeune femme, copie carbone des pages mode du Clin d’œil, beugle et sacre dans son cellulaire avec un ptit twist d’accent français. J’imagine qu’elle se pense seule et incognito derrière ses verres fumés démesurés (plus du tout tendance, by the way…).


J’avance péniblement entre les clients et les poussettes, je regarde les étales, je tente de faire des choix de consommation consciencieux en regardant la provenance des aliments, en comparant les prix.

Finalement, mes yeux et ma patience s’arrêtent devant une offre de poivrons biologiques…emballés individuellement dans un kilomètre de pellicule plastique.



-« Ça va chérie? »
-« Oui-oui… C’est juste vraiment déprimant le Plateau »



***



-« J’t’aime, tu sais. Pis si tu l’sais pas…t’es un peu conne. »


-« Moi aussi je t’aime vieux con. »

Je trouvais cette déclaration d’amour assez branchée pour la partager avec vous.


4 commentaires:

Anonyme a dit...

Li-liberté!!!!

Tu parles de voir Garou.

Noooooooon j'aiiiiime trop...

Quoique pour l'instant il file le parfait amour avec Lorie ;-(

Pfffff, allez je te souhaite une bonne journée

Anonyme a dit...

Ma très chère biquette...je souris en lisant ton p'tit blog. Étant moi-même une ancienne "plateaunienne", je me permets d'ajouter que nous avons toutes..à un moment de notre vie, aimer le p'tit côté "branché" ou "débranché" du plateau. Nous avons toutes aimées aller partager un p'tit brunch en placotant tranquillement autour d'un bon café la samedi matin.
Je te l'accorde pour les lunettes démesurées, je ne suis plus capable d'en voir. En plus, ça ne fait bien à personne ce truc.

allez, je te vois samedi dans mon coin de petite Italie, qui maintenant pour moi dépasse 100 fois la populasse du plateau.
Ze t'aime
xxx

Liliberté a dit...

Biquette!
Dis donc, ça fait longtemps que je ne t'ai pas lu sur mon blog!
Quel plaisir!

Faut bien jouer le jeu du Plateau parfois... Autrement, je te trouve tellement plus branchée dans ta ptite Italie Baby!

;)

À samedi chérie!!
L

Liliberté a dit...

Hey la Belgique!

Ok, va pour Garou, je vous le laisse...

J'ai récemment bien fait rire de moi par des francais à qui j'ai avoué adorer Alain Souchon...

xx