dimanche 30 septembre 2007

"Don't worry, be Zappy!"



(Extrait de journal)

Autummmmn. The air is crisp. Sitting outside, sun in my face, I can feel my cheeks getting pinker.

A fly just landed on my lap. Mmmm. I wonder if she knows her days are counted. I won’t tell her.

Noise just came disturbing my peace. I know they are gunshots. I know it’s duck hunting season. I think the ducks should be able to shoot back. Otherwise, it’s not really a fair duel.

As the air is changing its perfume, nature is changing outfits. I look around. Taking a moment to stand still. I’ll close my eyes and rest a little.


Jeudi 16:45

Après une misérable journée due à des bugs informatiques et une fatigue extrême, je pars du centre-ville (au volant de ma F1) pour la gare de bus, en direction de Trois-Rivières, pour un party décrochage électro. J’ai 9 minutes pour faire le départ. L’habitude et l’expérience m’ont permis d’avoir le temps de fumer une cigarette, avant de finalement m’évanouir sur un siège. Le bus est mon Pit Stop. Ma station de ravitaillement en sommeil manqué. Zzzzz.

19 :00
Mom m’attend doucement, assise à la gare, absorbée par son Éric-Emmanuel Schmidt. Comme c’est bon de la voir.
-As-tu le temps que l’on prenne un petit vino avant le party ma belle chérie?
- On va le prendre le temps Maman.

Nous nous sommes quittées un expresso court et trois verres de vin plus tard. Le temps que je me métamorphose à la salle de bain du Charlot – du chemisier-pantalon velours aux Jeans-Cami - j’étais prête pour faire la fête! Avec un mince 2 hres de retard!




Galerie d'art l'Appart, Trois-Rivières

Quelle soirée ce fût. Plusieurs surprises, plusieurs rencontres, plusieurs verres. Je constate à mon grand étonnement avoir un genre de notoriété à Trois-Rivières. Enfin, je devrais dire que mon cercle de connaissance s’agrandit. J’ai eu la chance de rencontrer plusieurs personnes m’ayant abordé d’un « Aille c’est toi Lili?! » ou d’un « C’est toi la modèle? », même un « J’adore ton blog! ». J’aime tellement rencontrer des gens. Comme dirait mon cher nouveau patron « cela rempli mon cœur d’allégresse! »

J’ai rencontré une très gentille Marie-Eve, jeune photographe aux yeux pétillants. Un DJ-poète sur le 220w avec un sourire inoubliable. Même si je n’ai pas eu la chance de lui parler plus longuement, j’ai finalement rencontré un metteur en scène dont le travail est, selon mes sources, remarquable. Tant d’autres rencontres, dont certaines que je garde pour moi, ne vous en déplaisent, chers lecteurs!

Les images qui restent après une soirée comme celle-là sont si précieuses. Elles nous reviennent comme des polaroïds. Des doses de bonheur.

Les jours qui suivirent ne manquèrent pas d’ajouter à cet album. L’histoire se termina cette nuit, vers 1:15, à notre arrivée à Montréal, chez Zappy Pizzeria. C’est devant un cheese, un demi-litre de « vin » maison et au son du karaoké qui sévissait dans la pièce d’à côté, que nous avons levés nos verres à la très belle maxime écrite sur nos napperons :


« Don’t worry, be Zappy! »

***



« EnchevÊtrée »
Acrylique sur toile.

McLeod


La Muse aimerait remercier l’Artiste.
De ce que cette oeuvre lui fait voir, revoir, vivre et revivre.
Milestone.




jeudi 20 septembre 2007

The Great Escape


Émile s’est sauvé.

À mon retour du boulot, il ne miaulait pas en m’entendant monter les marches. Il n’avait pas le nez dans la porte quand je l’ai ouverte. Something was wrong.

Tout de suite, j’ai vu le moustiquaire de la fenêtre de cuisine qui pendait. Tout de suite, j’ai compris. Un autre chat est monté sur la galerie de mon 3ième étage et mon Émile a sauté un plomb – très sociable le matou.

J’ai arpenté ma ruelle. Espérant que le son de ma voix provoque quelque chose.

Nada. Niet.

J’ai trouvé au moins 8 chats. Mais pas Émile. Nulle part.

Assise sur la galerie, je scrute. J’écoute. J’attends.
Je ne sais pas quoi faire d’autre.

« Allez le gros. Assez niaisé. Viens, qu’on se fasse une grosse cuillère sur le divan. Viens t’en Émile. »

dimanche 16 septembre 2007

F1

Je suis au volant d’une F1. Pas de blague.

J’ai toujours aimé la vitesse – mais là, c’est qu’il y a pas mal de trafic en plus.

Angle mort, 3ième, 4ième, 5ième, décompresse, break, change de voie, accélère, oh, non 4ième, 3ième, angle mort, clutch, à fond les moteurs…

Ce fût mon rythme des dernières semaines.
F1.

Je me rappelle avoir répondu récemment à quelqu’un qui s’interrogeait sur mes absences parfois prolongées sur mon blog :
-D’habitude quand il n’y a pas de post, c’est que je ne vais pas bien!

C’est faux, ou en tout cas, pas toujours vrai. Ça va très bien. (dans ma F1)

Je viens de commencer un super boulot lundi dernier. Tout en terminant un super contrat le soir (lire chaque soir de cette semaine). Mais ça va bien. Vraiment bien. Après le glamourous-fashion-world, me voici dans l’Histoire, dans l’héritage, dans le cœur. Substance, ô substance.

Pour les prochains mois, je travaillerai aux communications d’un important Musée montréalais. Si vous me permettez, humblement, juste un instant de me péter une bretelle (voyez, juste une bretelle), pour le deuxième plus important Musée de Montréal. Hihihi! Ok. J’arrête!

C’est tout drôle de revivre au calendrier de la majorité. Le rythme des cadrans, des dimanches soirs, des lunchs et du repassage. De plus, je travaille en plein centre-ville. Ça grouille, ayayaye. Ça change de mon seul collègue des derniers mois, Émile. Mais c’est beau, c’est bon. Je sors fumer une clope dehors et en 7 minutes, c’est complètement mental les scénarios se déroulant devant mes yeux. Les voitures, les conversations, les gens, les attitudes. Un ptit concentré d’échantillons humains.

***

Parlant d’échantillons humains.
La vie. Comme elle est belle parfois, surtout quand elle arrive en surprise. J’ai eu de la sublime visite vendredi soir. Deux belles amies de Québec. Ma Bru, fidèle amie depuis presque 15 ans… Et puis comme la vie elle est belle quand elle est improvisée, elles sont restées pour une bouffe gargantuesque samedi soir. Et puis, vu que je suis très chanceuse dans la vie, y’avait même, ce soir là, à Montréal, un superbe éclopé qui avait l’goût de belles rencontres et de divines conversations. C’est juste comme ça la vie parfois.

***

Je crois avoir mentionné quelque chose comme du repassage, moi...
Allez Li-liberté... Grouille...

lundi 3 septembre 2007

Quelques aventures Li-libertiennes

Suis à Trois-Rivières.
Pour rien.
Un malentendu pour un rendez-vous d’affaires.

Suis quand même à Trois-Rivières pour rien. Temps et argent qui me sont présentement très précieux.

-Qu’est-ce que tu fais à TR?
-Don’t ask. Et je dois retourner à Montréal demain.
-Demain?
-Oui, deux party. Pas un, deux, où j’ai très envie d’être!
-Quel genre de party?
-Une pendaison de crémaillère et un anniversaire très spécial… C’est dans un gros club, guest list and VIP room included.
-T’es ben chanceuse… J’connais pas ça…
-Ouais, j’ai hâte… Mais tu sais quand t’en a vu un, tu les as tous vus. Et j’en ai vu un, pis deux, pis trente.

Anyway, je renoue avec une autre vie, l’espace d’une soirée, celle des folies alcoolisées, du glamour, de la démesure, et du beautiful people

-J’veux y aller.
-Ben, suis moi!


***


Il y a les fêtes et les cocktails, mais ce qu’un décor, prétexte aux retrouvailles, au contact humain, aux liens qui durent. Celles des amitiés, retrouvées, nourries, « maturées ». Je prends une grande respiration. Tant de gens merveilleux dans la même pièce. Tant d’histoire, de chemins, de bagages.




Et le grand Mc, que je regarde du coin de l’œil, se faufiler dans cette nouvelle faune avec l’aisance d’une gazelle… Il ne finira pas de m’étonner.

Et ben dis donc, il sourit en plus!


***

Je ne sais plus comment ni pourquoi mais par un dimanche soir qui tanguait déjà pas mal – je me suis retrouvée sur une croisière…


Avec de merveilleux marins de la houle et des belles brises…

***


ConversationS ProfessionnelleS impliquant une bonne douzaine d’intervenants sur une période d’une semaine.

-Mais si on le fait passer par le DVD jusqu’à la DV, puis à l’ordi? En supposant avoir un output USB?
-Ouais ça pourrait marcher…
-Non, ça ne marche pas, on va décrypter d’abord, le numériser, puis le réessayer… Par le DVD, la Mini-DV, le software…
-À moins que l’on trouve une télé avec un output qui ne changera pas le signal.
- Shit, j’ne comprends pas, ça ne me prend juste des AVI, me semble, ça ne peut pas être compliqué…
-Essais avec un combiné DVD/VHS, comme ça le signal sera capté par le VHS et non encrypté, mais tu perds de la qualité.
-Peut-être avec Cam Recorder, mais tu perdras de la résolution… Peut-être avec MacTheRepel, pis tu trouves un logiciel de conversion PC. Ou bien tu les auras en .DV que tu devrais pouvoir ouvrir avec Première, sinon en .Mp4. Faudrait voir.

*&?%$#%?&*()*&?%$#
(Sois zen… Sois zen.)

***

Histoire d’une conférencette.

Je le divulgue non-humblement, j’ai prononcé une conférence vendredi dernier, sur mon parcours professionnel. Que je ne croyais pas si riche - un ptit fond de judéo-christinianisme, je suppose. J’ai beaucoup appris de mes choix, mes décisions. J’ai pris le temps d’y réfléchir, sûrement car ils m’ont généralement coûté cher. J’en ai tiré quelques leçons que je peux avec conviction transmettre aux autres.

Une classe de 25 immigrants de tous âges et origines. Des histoires merveilleuses, riches, prenantes.

C’est moi qui ai tant appris.
Sur moi, sur les autres, sur la vie et les épreuves, les réussites et la patience.

-Merci beaucoup Madame. Vous savez, c’est vrai qu’il faut croire en soi. Vous en êtes la preuve. Comment gérez-vous la peur? N’avez-vous pas peur?
-Oui, souvent. Mais juste pas assez pour m’arrêter.

-Vous avez une énergie qui est hors du commun. Vous avez un parcours riche et inspirant. Vous vous exprimez si bien et avez tant d’enthousiasme.
-Je ne suis pas toujours de belle humeur comme ça, vous savez! Surtout pas le matin. Mais je suis si chanceuse de pouvoir venir jaser avec vous... Ce matin, c’est le monde que je rencontre! C’est vous qui me motivez!

-J’aimerais me lancer en affaires mais je ne peux m’exprimer avec autant d’aisance que vous, je commence à apprendre le français!
-Le sourire et l’humilité sont des qualités universelles. Je constate que vous possedez les deux...


***

Devant moi, alors que je vous écris ces lignes, un jeune homme est tout aussi concentré que moi sur ses écrits.
Un homme, un minuscule calepin et un verre de rousse.
Toutes ses pensées dans l’encre qui coule de sa plume.
Une saignée.

Toutes mes pensées entre mes doigts qui dansent sur mon clavier.
Ma tête sur un blog.