vendredi 22 juin 2007

Li-liberté30 in Mexiiiiico

Hier, je me suis donné congé. Assise au soleil sur ma galerie, je lisais « Pilgrim » de Timothy Findley, un roman absolument fascinant sur les travaux de Jung. Je devrais dire que je re-lisais le roman. Je l’ai lu l’an dernier, aux mêmes dates, lors de mon tout premier voyage sac-à-dos, sur la côte pacifique mexicaine.

Il me faut vous dire qu’à ce moment de ma vie, j’étais une chômeuse un peu désillusionnée et particulièrement perdue. Passage obligé à mon salut, je le comprends maintenant! Après une fin de semaine de fête d’intoxication massive, le 29 mai 2006, au matin de mes trente ans, je m’embarquais vers le Mexique pour un mois d’aventure. Enfin, j’allais réussir à trouver les couilles et le fric pour le faire ce voyage. Ce qui est surprenant est qu’à cette étape de vie, je manquais grandement de l’un comme de l’autre. Mais je l’ai fait. Probablement aussi motivée par le fait que j’allais rejoindre mon amoureux là bas. Il me faut aussi vous dire, que je ne l’avais vu qu’une soirée. Il partait le lendemain de notre premier (et seul) rancard pour un an là-bas. Nous aurons donc attendu quatre mois, patiemment et fidèlement, notre deuxième rancard. Qui allait durer un mois.

Mais voilà, faut bien, à mon âge que j’accepte avec paix que c’est le genre de chose que je fais.

Douce folie, comme je t’aime…



Hier après-midi, j’avais une Corona à la main, et sous les yeux, un livre qui inexplicablement sentait toujours la mer et l’amour. Je suis donc repartie doucement vers le Mexique, voguer quelques heures dans les souvenirs…

Je vous y invite ce matin, de quelques extraits de mon Journal de bord …
Bon voyage!

Li-liberté30 in Mexiiiiico…

31 mai 2006
Valle de Bravo

Le départ de Montréal s'est fait dans la nervosité obsessive et le mal-de-coeur-de-lendemain-de-party-de-fête. Je crois que l'agent de bord, « John from Brooklyn », a vu la détresse et la fatigue dans mes yeux car, d’un clin d’œil, il m'a gentiment offert un siège en First Class !!! Quand je lui ai avoué que c'était mon anniversaire, mon trentième, j'ai eu droit á un café Baileys (à 6am!), à deux bouteilles de vin à mettre dans mes valises, et même à une annonce au micro :
“Welcome to flight blablabla, …, and we would also like to wish a very happy birthday to the lovely lady sitting in front of me!!”

Ça débutait bien le voyage! Les retrouvailles avec L’Olivier furent mémorables, comme dans les films: il criait Liliiiii, et nous nous sommes sautés dans les bras!! Quelques larmes, beaucoup de baisers, et des câlins qui n'en finissaient plus! Après plus de 4 mois - on ne le croyait presque plus! C’est notre lune miel, sans les tracas du mariage… Ma Véro qui serait fière de moi !»

6 juin 2006
Entre Acapulco et Ixtapa

“Force m’est de constater la pauvreté (et/ou simplicité obligée) dans laquelle les gens vivent ici. Au milieu des étendues arides, quelques « maisons » viennent nous surprendre. De vieilles automobiles démontées, des chiens errants à côté des poules et des chèvres. Une vieille affiche de « Coke » nous laisse présumer d’un « centre-village ». C’est-à-dire un dépanneur au centre des 5 maisons faites de plywood et de taule. Je reste perplexe entre la beauté du paysage et son dépouillement. À l’image de ses habitants, cette nature dénuée contraste tellement avec nos riches forêts. »

10 juin 2006
Zihuatanejo


« À notre deuxième nuit ici, la tempête tropicale que nous avions vécus à Acapulco, nous a rattrapée …au cube. Jamais vu autant de pluie et d’éclairs. Chaque coup de tonnerre me faisait craindre le pire (« Ça va lâcher, tout va lâcher, ça n’a aucun sens »). Les vieux d’ici disaient d’ailleurs que c’était l’œuvre du diable, car nous étions le 6 juin 2006 (06-06-06!). C’était en effet assez apocalyptique. La pluie qui tombait dans la cours intérieure de l’auberge avait le débit d’une douche. Le toit s’est mis à couler, inévitablement, et on a du mettre des chaudières sur notre lit pour limiter les dégâts... »

12 juin 2006
Zihuatanejo

Evan. Notre mexicain de service. Il nous promène partout moyennant quelques cerveza. C’est la réincarnation de Cheech. D'un anglais très moyen avec un fort accent mexicain, il nous réveille chaque matin en frappant à notre porte de chambre :

-Hey, Oliverrr, Lili... Come on guys, get up, it’s already 9:30. Get up, ‘cause we have to go the beach, you know, and a catch those big fish for supper, you know?
-Evan, could you just turn around, so I can at least get dressed?
-Oh! Sorry Lili. But come on guys, let’s go, let’s have tequila, come on, one shot then the beach, you know?


13 juin 2006
Zicatela Beach


Il y a des dizaines de surfeurs dans l’eau. Les amants de la vague qui attendent que l’océan leur fasse cadeau de sa puissance. Le grand remous qui les fera voler quelques instants.

Tous alignés comme des soldats, ils attendent. Ils montent et descendent comme les archets d’un orchestre. Non, pas celle-là, non, ni celle-ci. Puis quatre ou cinq à la fois, ils en choisissent une, jettant leurs dés, il s’envolent comme des anges qui dansent.

20 juin 2006
Zipolite


Daniel Weiner. Le propriétaire de notre auberge est tout un personnage. Californien d’origine, un juif hippie de 57 ans, plein aux as, qui se la coule douce dans son hôtel au Mexique. Il passe des heures à nous raconter mille et une histoires (parfois les mêmes!) sur comment il en est venu à acheter cette terre, l’incendie qui a rasé l’hôtel, l’ouragan Paulina, ses multiples conquêtes amoureuses, ses pèlerinages à Burning Man, ses plages préférées pour le nudisme, le motorhome qu’il vient d’acheter sur E-Bay et des dizaines d’autres histoires que j’ai déjà oubliées, cela à cause de tout l’alcool qu’il nous fait boire.

Tous les matins, quand je descends écrire sur la terrasse en bas, il me dit:
- Well good morning my little sunshine, are you ready for your cup of coffee now?
Et il me sert un horrible café "instant" avec Coffe Mate- que je prétends déguster avec bonheur, évidemment!!!

22 juin 2006
Zipolite


Dernière nuit à Zipolite. Nous avons le cœur gros. On fait les bagages, derniers préparatifs avant de s’arracher à ce paradis. Alors que je me brosse les dents, j’entends mon amoureux crier :
-« Oh, my God. Oh Fuck, Liliiiiii, big big fuck. »

En sortant de la salle de bain, je vois deux énormes scorpions qui se battent sur le mur.

( Jes** Chr**. I’ve had enough. Get me a fuc** Marriott please?)

25 juin 2006
Oaxaca
On s’est fait voler 400 pesos (argent pour nos deux dernières nuits d’hôtel). J’en reviens pas. Mon "Séraphin d’amour" est hors de lui-même. Big big merdas.

26 juin 2006
Oaxaca

On a trouvé le coupable. On l’a confronté. On a eu notre cash. Simplement incroyable.
Argumentaire : Lili D.
Traduction libre et présentation en espagnol: Olivier G.

28 juin 2006
Puebla

C'est le marathon demain matin, autobus pour Mexico (2h), taxi pour le métro, métro pour l'aéroport, Mexico-chicago, et Chicago-Montréal!!
La Li-liberté30 aura relevé son défi :
29 jours,
7 villes,
3000 Kms...

Je rentre chez moi... gratter la bedaine de mon Émiliano qui doit déjà ronronner....

***

Ce voyage, je me le dois en grande partie. Mais je le dois aussi et également à ma meilleure amie depuis toujours : Marie-Pierre. Sans qui je n’aurais jamais eu le courage de le faire et sans qui, je serais partie de la maison sans mon passeport, et mon chat serait mort de faim.
I truly love you my dear friend. You mean the world to me.

***

Espérant que vous ayez aimé votre mini-expédition
au pays du serpent à plumes.

Hasta Luego!

dimanche 17 juin 2007

L'Instant

L'apesanteur de l'instant
La pesanteur des corps

jeudi 14 juin 2007

Le temps, selon Languirand

(…) Notre époque met l’accent sur la conquête de l’espace, alors qu’il serait peut-être plus important de conquérir le temps : de transformer le temps contraint en temps libéré. (…) Car découvrir le moment présent suppose de s’arrêter de courir après le temps, afin de devenir plus conscient d’être. C’est ça, le luxe. Ce qui suppose de surmonter la peur du vide, la peur du silence, la peur de soi, pour parvenir ici et maintenant, sans ressasser le passé, sans s’inquiéter de l’avenir, présent à soi.

- Jacques Languirand

dimanche 10 juin 2007

Le cerveau en courge spaghetti

cerveau frit


Lorsque cela fait plus de 72 heures que l'on est devant notre écran d'ordinateur à faire de la recherche et rédaction,
certains liens se font moins bien.



On finit par composer des phrases claires et précises telles que:



-"Résultats de recherche pour le dossier préalable de recherche documentaire"



Et ça fait beaucoup rire.

lundi 4 juin 2007

Birthday Girl (2)


As life was making me spiral downwards
A knight in rusted armor came to get me.
Took me to a beautiful place,
filled with fabulous friends.

And when you are very lucky in life
They even throw you a birthday party...

Je

Je bosse sur deux travaux de recherche
Je reviens d'une semaine d'exile
Je commence une nouvelle toile
Je gère le déménagement précipité du co-loc
Je cherche un nouveau co-loc (lire nouvELLE co-loc)
Je travaille sur une conférence
Je transcris un manuscrit
Je crée une pochette de DVD
Je fantasme sur Guillaume Vigneault. Quand j'ai le temps.

Je vous reviens aussitôt que je peux/ai quelque chose à dire de pertinent.

Vous embrasse fermement.