samedi 25 avril 2009

Un vendredi soir avec le meilleur trio

Enfin, une activité culturelle à mon agenda. Une pause bien méritée de préparation d’examens, de corrections et de courriels suppliants d’étudiant ayant dépassé leur nombre d’heure d’absence allouée.

Nous étions invités au spectacle de Daniel Boucher au Club Soda hier soir. Un trio composé de Boucher à la guitare, Antoine Gratton à la basse et mon beauf au drum.

Quelle splendide soirée j’ai passé. Même si – mea culpa – je ne connaissais pas tellement le matériel de Boucher. Comment est-ce possible? Au moment de la grande popularité du chanteur, j’étais exilée en une autre province où Cayouche et 1755 gardent la main mise sur la scène musicale.

C’était donc une soirée « découverte » autant de Boucher que de Gratton qui assurait aussi la première partie. Et de façon magistrale. Je ne sais pas si j’écouterais un de ses albums dans mon salon, mais sur une scène, c’est un entertainer de l’enfer. Digne des galas Juste pour Rire, il est drôle, incroyablement mignon, et le plaisir qu’il a sur une scène se communique électriquement avec la foule.

« Plus tard il y aura Daniel Boucher, ça c’est le gars qui fait ma deuxième partie »

Et puis, le Boucher est arrivé. Incroyablement charmeur, sexy et amoureux, il a fait lever le Club Soda à la première chanson. Indéniablement content d’être de retour, il a communié avec son public avec une humilité belle à voir.

Tout aussi sexy et passionné, mon beauf à droite, en transe derrière ses percussions. C’était la première fois que je le voyais sur scène. Fascinant de le voir comme ça; contrastant avec notre dernière rencontre où, autour du jambon de Pâques, il me parlait de la cheminée du chalet. Je le soupçonnais résolument amoureux de son art, mais hier soir sur scène, tout cela me semblait enfin si concret. Quel bel artiste et quelle belle personne.

J’les ai pas mal tous vu; Bélanger, Dumas, Dubé, Perrault, mais j’avoue qu’hier soir, j’en aurais pris quelques tounes de plus. Une chance que l’on pu prolonger un peu le plaisir avec les artistes backstage après. Merveilleux de pouvoir, après avoir apprécié le spectacle dans l’audience, aller partager leur adrénaline post-spectacle. Les cheveux encore humides, l’électricité dans le corps, et le vino à la main. L’heure était à la rigolade, et on en a bien profité.

Splendide spectacle,
Trio gagnant,
Fille ravie.

(Oui, mesdames, je le confirme, Daniel Boucher est vraiment très sex. J’ai travaillé très fort pour ne pas baver. Pas devant lui du moins. Mais je l’ai quand même avoué à mon beauf : « Jesus Christ, non mais, j’pense que je vais vraiment faire de beaux rêves cette nuit! » . Lui de me répondre; « Profites en! Ç’t’à ça que ça sert ces ptites bêtes là! »)

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Pouésie

Je ne sais pas trop dans quoi je me suis embarqué, mais ce soir je lis de la poésie pour une soirée bénéfice au Charlot à Trois-Rivières. Moi qui n’y comprends pas toujours grand-chose. Bien loin de moi la prétention d’essayer d’en écrire.

Mais le projet me tentait - sais pas trop pourquoi. Alors j’ai demandé à ma poétesse de mère si elle n’aurait pas un texte. Elle m’a proposé un poème sur nos racines acadiennes.

Tant qu’à lire sa poésie, sur nos origines, je l’ai invité à venir la lire avec moi en duo.

Le poème est magnifique, tout comme son auteure.
« Le cercle des effarouchés »

Lecture mère-fille. Ouais. Ça me tente…

Je vous en donne des nouvelles…

Gaspé Montréal

J'ai parlé à Dad ce matin, il fait 2 à Gaspé, sans le facteur vent...
Par contre, il m'a dit que demain, il allait manger du homard.
Fait chier.
25 degrés versus un souper de homard...
Hummmm...

Bilan Pascal

Portions de tourtière du lac : 3
Heures de sommeil récupérées : 326
Marche dans le bois : 1
Cabane à sucre : 1
Palettes de tire : 12
Niveau d’alcool maintenu : raisonnable
Nombre de courriel ouvert : 0

Bilan des tâches productives accomplies : 0
Note finale : A+

samedi 11 avril 2009

Joyeuses Pâques

J'espère que Jesus va voir son ombre et que le printemps va arriver...

dimanche 5 avril 2009

NYC... again...

New-York City.
3 jours, 2 bus, 82 étudiants.
Organisateur: Jo
Guide accompagnatrice: Li-liberté

J’ai fait mon premier voyage-mode à NYC avec Jo il y a 10 ans, j’étais étudiante et lui, prof (et mon mentor).

Jo c’est la bonne humeur, le sarcasme mordant, l’énergie, et la passion du métier – passion qu’il sait exprimer et transmettre comme nul autre. Après ma graduation, nous avons continué à collaborer ensemble, lors de multiple voyages-mode à NYC, et sur d’autres projets aussi. C’est aussi souvent grâce à lui que je n’ai pas eu à envoyer de CV (ben, ça et des A, et un prix au projet final, et une bourse - in all fairness to myself mettons… !)

Et puis voilà, 10 ans plus tard, mon collègue professeur et moi, repartons pour Manhattan, l’adrénaline gonflée à bloc et la sourire fendu jusqu’aux oreilles (sous des cernes vertigineuses de profs en fin de session)…

Présence bonus au voyage ; Charles le Metteux en scène, transformé en accompagnateur et photographe officiel du voyage ! Mon Mc ne pouvant pas m’accompagner, je me suis soudain imaginée seule avec 45 paires de jambes à enligner sur 5th avenue… Hummm… Qui serait assez game pour partir à New York en voyage-mode à 3 jours d’avis ? Charles ? Un e-mail et un téléphone, et je reçois son texto : I’m in !
Y’a des amis fiables comme ça.
Splendide… On part.





Après une nuit à dormir à bord de l’autocar, on débarque à 8am downtown Manhattan pour une journée au programme plus que rempli; marche, conférence, Musée…



Après la première conférence chez DKNY, on pause dans Bryant Park le temps d’un latté à 6$. Je suis à New York, il fera beau et chaud, je flotte…




Grand Central Station, Rockfeller Center, et H&M flagship store.
On a une heure de libre… Sans étudiants…

- Jo, te souviens-tu quand on avait embarqué tous les étudiants dans les wagons de métro et que les seules personnes restantes sur le quai étaient nous ?
- Ahhh ! Ouiiii ! D’ailleurs, une étudiante m’a dit hier soir qu’elle t’avait reconnu – « c’est la Tommy Girl ! »
- Ouch, ouin ! Ça fait longtemps que je n’ai pas entendu ce nom là !



Conférence chez JS International, visite du FIT (Fashion Institute of Technology - le Harvard de la mode), et marche dans Chelsea ; quartier de la relève.



Après un merveilleux souper au Coffee Shop (Union Square), il faut faire faire un « test run » du Path (le métro de banlieue de NYC) aux étudiants pour qu’ils sachent comment revenir à l’hôtel seuls. 45 étudiants qui achètent des billets de métro sur 2 guichets libre service n’était pas une bonne idée…
- Are you guys fuc*** crazy, you’re blocking all the Fuc*** entry…

Quand on a fini par mettre les pieds à l’hôtel, et prendre une douche, la virée dans les clubs était déjà utopique – pour les vieux organisateurs, du moins !

Me semble qu’hier encore, j’aurais été sur le prochain métro – back in Manhattan – pour essayer tous les nouveaux clubs que seuls les new-yorkais connaissent. Hier, j’aurais enfiler toutes mes nouvelles fringues, probablement une nouvelle paires de souliers aux talons vertigineux, et j’aurais hélé un yellow cab avec une adresse de boite griffonnée sur une napkin. La peur au ventre, mais le goût de l’aventure et du risque faisant bouger mes jambes sans hésitation.

Mais vendredi soir, pas le goût de la peur, ni des talons hauts.
-Ouf, demain va être un autre marathon c’est certain !

Quand est-ce que le « demain » est apparu ? À quel âge ça arrive ?
Je ne sais pas. J’assume.

Une bouteille de vin, un antipasto et des calmars livrés, et 43 postes de télé. Le Hilton est le seul club que je veux visiter. La télé, la seule rencontre, et les bas de laine plutôt que les stillethos. Fu** Manhattan… (Vive Jersey).

Une deuxième nuit au sommeil peu réparateur. Ça aurait été plus tranquille Midtown Manhattan. Un rail du Path s’est brisé pendant la soirée et c’est sous les sirènes, les marteaux pilon et les camions qui reculent que j’ai dormi, un 15 minutes à la fois.

J’ai des cernes à deux étages ce matin.

On part avec le bus vers le MET. Gaston (nom non-fictif), notre chauffeur d’autobus, fait sa première gaffe et doit virer l’autobus dans une entrée de garage…

Il me dit, à demi couvert par les instructions bidons de son (putain de) GPS ;
-J’suis pas bien-bien habitué à New york. J’haïs ça conduire ici.

Ok… (Ça va bien aller Lili, ça va bien aller.)
Ce n’est là que la première des aventures Gastonniennes de la fin de semaine…



-Bon là Gaston, j’pense qu’on va lâcher le GPS et y aller avec notre flair, remonte la dixième jusqu’à Central Park et traverse ouest jusqu’à Madisson. Puis remonte jusqu’à la 87ième.



Je me suis finalement reposée en visitant les salles du MET, que j’ai vues et revues et qui me procurent, ce matin, une pause. Comme si c’était leur aspect familier que j’appréciais, plutôt que leur infinie splendeur.

Le groupe se rétrécis. À mesure que les étudiants se sentent plus en confiance, ils volent rapidement de leurs propres ailes. Alors, Jo, Charles, quelques étudiants et moi, avons descendu de la 88ième à la 57ième en passant sur Madisson et la 5th, commentant les vitrines et les gens.





On est Upper East side. Le vieil argent. Hermès, Channel, Dior… Et pas les succursales plus bas, trop occupées pour leur chic personne.

Dégustant une Marlboro devant Vuitton, une limo arrive. Un couple sort de la voiture, fringués à la perfection, habits du samedi matin, d’une classe étrangère à mes jeans à 20$... Moins de trente minutes plus tard, ils ressortent, rembarquent dans la limo et repartent. Les riches ne traînent pas de sacs. Ils font livrer, c’est plus noble.

Puis sur le trottoir, il y a une vieille au chignon. Chignon qu’elle porte avec grâce depuis certainement 200 ans. Et Jo de me dire à l’oreille ;
-C’est ce qui lui tient la face lisse de même…

Les vitrines sont belles. J’aime la mode. J’aime profondément la mode. La mode dans toutes ses expressions. De la chaussure Louboutin, une œuvre d’art, au chemisier Anne Fontaine, à la Street wear de H & M. Mon cerveau cogite les couleurs, les matières, les prix, les touts… J’emmagasine, j’analyse, je synthétise. Passionnant.

Retour à l’hôtel, deux verres de rouge, une douche et hop, talons hauts, on va souper dans Little Italy. On prend seulement un des deux bus, c’est celui de Gaston. Deux fois plutôt qu’une il aura réussit à devoir tourner l’autobus sur des coins de rues impossibles. La première fois, nous n’étions même pas sorti de Jersey, l’opération a prit 20 minutes : avance, recule, avance, recule. Y’a une Mercedes qui a eu très chaud.
- Une chance qu’on a un groupe d’étudiants ; un voyage du troisième âge et ça y est, on en a 8 de morts.

Même après nous avoir débarqués sur un grand boulevard, après lui avoir expliqué comment s’en retourner, Gaston réussit à s’engouffrer dans les minis rues de Little Italy. Au loin, on l’a revu créer un troisième bouchon monstre devant des touristes qui s’en donnaient à cœur joie sur la caméra… Et comme immense insigne sur les côtés du Bus : La Québécoise. Mmmm. Splendide. Et Jo de me dire :
- Le logo de la fille sur le bus, à la regarder, j’pense que finalement elle est morte de peur.

Pasta n Vino, taxi, et hop, sous les rayons UV de Time Square. C’est toujours merveilleux de voir le visage des gens qui y arrivent pour la première fois. Je sais, à chaque fois, moi non plus je n’y crois pas.

Lumières, bruits, odeurs, flash de caméra, klaxons, musique, poubelles, et pretzels.
Marche, parle, pose, traverse, observe, attend, souris.
Des itinérant, des employés, des polices, des touristes, des clubbers, des taxis drivers, des artistes de rue, ah, tiens, d’autres étudiants…

Puis, je m’effondre. Dans le lit de plume moelleux du Hilton, j’enfonce. Enfin, quelques heures réparatrices et énergisantes.
...

8am : Bagages, check-outs, listes d’étudiants, café pas bon.

Après un copieux déjeuner dans SoHo, je me suis payée une merveilleuse surprise. Une heure seule. Armée d’un Grande Latté, j’ai pu marcher les petites et grandes rues de SoHo.

Je m’arrête devant la photo d’un loft collée à l’entrés d’un immeuble. Un homme est là debout. Je me dis que c’est sûrement pour la visite libre. Il parle le premier :
- Beautiful place hein ?
- Yaaa, I guess this is the kind of stuff you dream about when you dream about New-York.
- Well, this is the kind of stuff you dream about, even when you’re in New-York. I’m just the broker…

J’avance vers Broadway qui, à cette hauteur, regroupe toutes mes boutiques préférées. Un dimanche matin pluvieux à 11am, je suis seule sur la rue. Je me fait une mini razzia …for old time’s sake.

Au point de rencontre, juste avant le grand départ, je regarde tous les étudiants avec leur exponentiellement-multiples sacs de magasinage qui se font des démonstrations. Je dis à Jo :
- My God, mais as-tu vu ça, aucun bon sang ! Abercrombie, Tiffany’s, Forever 21, H & M, Diesel, Puma, Coach !! J’imagine que pour eux, un voyage-mode, c’est un voyage-magasinage…
- Pour eux ? Je me souviens d’une guide-accompagnatrice qui a eu plusieurs voyages où sa valise ne fermait plus…
- Je sais… Je les paye encore…


Dans le bus qui nous ramène vers Montréal, les souvenirs me bercent.
Je revisite chaque scène avec délice.
Je me prépare.
La dépression post-New-York est toujours intense.
Sevrage.


… On va essayer de repartir en mai …