mardi 3 juin 2008

En vrac (5)

Extrait de courriel :

Bonjour Charmant,


Comment allez-vous en ce lundi matin? Votre humble correspondante qui vous écrit de sa belle Gaspésie... Enfin de retour chez moi. Bien qu'étant native de Montréal, grandi à Québec et Trois-Rivières; c'est ici que je me sens chez moi. Pas toujours une question géographique tout ça, c'est aussi dans le coeur que ça ce passe... Le rythme, l'odeur de l'air, la distance, la couleur du ciel; comme je suis bien ici... Il me faut faire un effort de concentration pour décrocher. Le rythme de la ville est envahissant. J'ai tellement couru ces derniers mois que là, en ce lundi matin, il y a au fond de moi un besoin de "faire quelque chose" contre lequel il me faut lutter. "Non, non, Lili, ça va. Pas besoin d'appeler au Musée, d'écrire un blog, d'envoyer des courriels"... "Ah, oui? Je peux ne rien faire du tout?"...

Y'a qu'à regarder par dehors la mer qui souffle ses vagues, pour se rendre compte que la seule chose au menu aujourd’hui, c'est essayer de s’abandonner à ce rythme répétitif, lent et Ô si calmant!

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Extrait de journal :

Mardi 27 mai 23h30
Le vernissage de l’expo sur Yves St-Laurent (Musée des Beaux Arts)

« Je savais bien que je te trouverai ici Darling »
Ça faisait au moins un an que je ne l’avais pas vu. Le beau Jocelyn. Mon professeur puis collaborateur, puis ensemble, co-guides de voyages étudiants à NYC. Quand on s’est rencontré, c’est comme si on se connaissait depuis toujours.

-Ma chérie, tu es plus belle que jamais!
-Merci! Je m’aime plus; ça aide…
-Ça paraît. Dis donc une charge de cours en communications ça te dirait?

Je croise ensuite une donatrice et mécène de mon Musée.
Il va s’en dire que mon invitation à cette soirée était professionnelle, la sienne « sociale ».
-Dear, are you wearing St-Laurent?
-Oh, no, it’s not Y-S-L, it’s G-A-P

Après les relations publiques de fonction, je suis montée au deuxième étage pour rencontrer la légende St-Laurent. Que de génie, de créativité, de maîtrise de son art. C’est probablement un des derniers artistes de la mode digne de ce nom. Il le disait lui-même : « Après Coco et moi, c’est la fin de la haute couture »…ou quelque chose du genre. C’est en découvrant cette rétrospective que j’en viens à la même conclusion. Se permettre de créer une robe en hommage à Picasso, et en même temps offrir aux femmes de porter (enfin) le tailleur, c’est repenser la mode comme véhicule et non seulement comme commodité. Chapeau!

Les sugg :

À voir :
-« No end in sight »
Documentaire sur l’après-guerre en Irak. Là. Là, je peux dire que je comprends ce qui s’est passé et comment nous en sommes arrivés là.
-« Maxed out »
Documentaire sur l’industrie du crédit aux États-Unis (therefore, icitte aussi!). De la carte de crédit, aux prêts bancaires et hypothécaires. Écoeurement assuré.

À lire :
-L’évangile de Jimmy par Didier van Cauwelaert
« Je m’appelle Jimmy, j’ai 32 ans et je répare des piscines dans le Connecticut. Trois envoyés de la Maison Blanche viennent de m’annoncer que je suis le clone du Christ. »

À essayer :
La console WII, par temps de pluie, en Gaspésie.

À vivre :
L’exposition Elle, présentée à la Galerie St-Dizier (Vieux-Mtl), pour la qualité des œuvres, sa variété, son message, et surtout pour ma sublime sculpteure et forgeronne d’amie Marie-Josée Roy.

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Extrait de photos de voyage