mardi 1 avril 2008

Sans titre

Je ne sais pas quoi raconter. J'pourrais vous raconter que c'est l'anniversaire de mon âme-soeur de soeur. Que ce n'est pas un poisson d'avril. Mon périple au Saguenay la semaine dernière; à braver la tempête dans le Parc, armée de mon homme et son viril 4x4. Que j'ai peints des oeufs de Pâques. Que j'ai recommençé à m'entraîner - parce que j'engraisse et que je ne veux pas. Que j'ai aménagé une nouvelle pièce de mon si grand chez moi. Que j'ai maintenant un beau bureau, avec une chaise "de direction" (c'est ce qui était inscrit sur la boîte). Elle a en effet de la "direction": celle du plancher croche de mon vieille appart. Parlant de "plancher"; que j'ai planché sur un scénario de spectacle musical pour un scénariste - que j'ai par ailleurs en haute estime. Que le Musée qui m'emploit n'a jamais eu une revue de presse aussi abondante pour une expo. Que je m'en pette allègrement les bretelles. Que j'ai revu - pour la première fois en cinq ans - mon ex. Mon 11 septembre amoureux. Et que, sincèrement, c'était fort agréable.

Voilà, il y a des pages que l'on a envie de tourner, d'autres qu'on veut réécrire, d'autres que l'on veut toutes blanches, et plusieurs que l'on a envie de relire avec paix. Aimer. Tout ce que l'on fait, qu'on touche, qu'on rencontre, qu'on respire, aimer tout ce que l'on aime. Peut-être aimer même ce que l'on haït. Ah. C'est Languirand qui serait fier de moi.

(Qui que. C'est si bon parfois d'haïr. Se donner le droit d'haïr. ...avec motifs résonnables, j'entends. La vie a le don de nous en fournir assez régulièrement, anyway.)