samedi 8 mars 2008

L'amour au féminin

Je ne sais pas. Je ne comprends pas. La manipulation féminine me dépasse. Remarquez que toute forme de manipulation est selon moi un non-sens, mais celle très féminine de stratégie amoureuse me scie particulièrement. J’ai été témoin de quelques exemples cette semaine. D’abord une amie me parle d’une fille partie dans un Club Med « husband hunting » … because the clock is ticking

Je trouve cela aberrant. Je sais que je porte là dessus un jugement très sévère. Mais en ces temps où l’amour est déjà, selon moi, une expédition périlleuse, il faut porter une attention particulière à la fondation. Est-ce qu’une fondation peut être celle d’une bague au doigt et l’espoir de faire germer notre utérus? Je crois fermement que la fondation doit être deux personnes. Deux personnes voulant se tenir la main. Le mariage ou la procréation doivent être un désir qui naît de cette relation et non l’inverse.

Vous me trouvez fleur bleue? L’amour avec un grand AAAAAhhhh? Même pas. C’est très rationnel. Un peu trop peut-être. Et c’est très réfléchi. Ma dernière rupture amoureuse fut en partie causée par ce profond désir d’authenticité dans les motifs, la fondation. J’avais la fâcheuse impression que mon conjoint avait une « picture perfect » dans sa tête, d’une femme, une mère, et d’enfants qui courent autours de la maison. Mais j’avais le sentiment que n’importe quel visage féminin aurait pu être placé dans cette photo.

Si un jour je me mariait se serait pour me marier avec lui, pas pour me marier. Si un jour j’ai des enfants, ce serait parce que je voudrais avoir des enfants avec lui, pas pour avoir des enfants. Sinon, vraiment, ça n’a aucune chance.

Fondations.

Bien d’autres raisons, toutes aussi mauvaises, donnent lieu à la manipulation amoureuse féminine. Ces femmes qui ne s’aiment pas assez, celles qui se servent, celles qui s’aiment par l’autre. Qui au-delà des torts qu’elles peuvent faire, des ravages qu’elles provoquent, auront toujours besoin de séduire pour se séduire elles-mêmes. Tout comme dans le précédent exemple, c’est la fondation qui ne tiendra pas le coup. Comment peut-on prétendre aimer quelqu’un si le bonheur de la personne assise devant nous n’est pas cœur…de notre cœur?

Une femme qui sait consciemment que son lien avec un homme est principalement nourrit de ses propres besoins égoïstes, et que bien évidemment, l’autre en souffre, est une honte pour le genre féminin. Rien de moins.

L’amour d’une femme est puissant, grandiose, magnifique. Il est en nous ce pouvoir aimer, d’aimer jusque dans l’ADN. C’est un merveilleux cadeau qu’il faut célébrer en l’offrant avec sagesse. Pour nous et pour lui.

L’homme que j’ai choisi peut se vanter d’être aimé pour ce qu’il est et ce que nous sommes ensembles. C’est précisément son visage que j’appose sur la photo. Et cet amour peut se vanter d’avoir une fondation authentique et sincère, nourrie par le désir d’être avec lui et non d’être à deux. Le bonheur mutuel d’être ensemble en est le ciment.

En cette journée de la femme, je souhaite à toutes mes congénères de prendre soin de leur amour. L’amour qu’elles se portent à elles-mêmes et celui qu’elles offrent.

samedi 1 mars 2008

Le cœur à la gorge

Il est à mon coup depuis la Saint-Valentin. La nuit, le jour, dans la douche, et invariablement agencé à tout mes « costumes de coordonnatrice ». À tous instants ma main va se poser sur mon cœur. Mon pouce, mon index et mon majeur s’entrelacent autours de lui le faisant glisser sur sa chaîne, de gauche à droite.

Comme tout est symbole à la lunette de mes idées, je remarque qu’il a un côté chaud, celui reposant sur ma peau et un côté froid. La façade et l’intérieur, mon petit corps et le reste de l’univers. Il est comme une extension de mon cœur, l’excroissance de mon amour. Comme si enfin, je pouvais le toucher, le caresser autant comme autant.

Comme un vrai cœur, il s’ouvre. J’insère l’ongle de mon pouce et l’ouvre grand, puis comme une grande expiration, je le referme, me rassurant ainsi du petit « clique » qu’il émet.

Émilie-Jolie me demandait ce que j’avais placé à l’intérieur. « Viens voir, lui dis-je »

-« Mais il n’y a rien?! »

Mais non, Émilie-Jolie, il y a de l’amour!
Et l’amour, ça a besoin de place!