dimanche 20 septembre 2009

De la grande visite

Pardonnez mon absence. La vie est parfois mieux digérée en silence. Je ne sors de mon mutisme que 28 heures par semaine pour jaser publicité, comportement du consommateur et communications. Le reste du temps, je suis dans ma tête qui, ces temps-ci, ressemble aux débats de la Chambre des Communes.

Fraîchement revenues dans ma vie : Nostalgie et Solitude. Mais je ne me cache pas. Je ne fuis pas. Je les regarde avec une lucidité inimaginable. Je les accueille, les regarde, les interroge, les écoute.

Je vous vois. Je vous sens.

Nostalgie arrive toujours avec son bagage de souvenirs, sa valise de polaroïds soigneusement sélectionnés « Hallmark ». Elle se pointe avec un Powerful Power Point, soulignant délicatement, au passage, que de tout ça, il n’y aurait plus. Nostalgie termine son diaporama en me présentant Solitude (comme si je ne la connaissais pas) en m’annonçant que c’est maintenant ma nouvelle compagne.
Me faut l’admettre, les retrouvailles avec Solitude, sont un peu amers. Je ne pensais pas la revoir de sitôt. J’imagine qu’il faut juste briser la glace, car au fond, je sais que je l’aime bien celle-là. We go way back. Ça n’a pas été le coup de foudre entre elle et moi. Très difficile d’approche. Mais après un long apprivoisement, j’ai fini par décider que pour toujours, elle serait mon amie et complice. N’est-ce pas là une grosse portion de liberté?

Pour ce qui est de Nostalgie; ça doit être la même chose. Me faut juste briser la glace. Je me souviens l’avoir apprécié (de temps en temps). Quand elle apporte ces diaporamas de photos de voyages ou de souvenirs d’enfance sur le voilier.

Et c’est la même chose pour Stress, Déprime, et Tristesse. Je vous accueille tous. Avec la même paix et la même grâce que je le fais pour Joie, Découverte, et Accomplissement. Languirand le disait l’autre soir; les souffrances sont des occasions de croissance incroyables. Si on a le courage et la sérénité pour les accueillir.

Alors à vous tous, présents à la Chambre des Communes de ma tête, sachez que je vous écoute. Que j’ai besoin de vous tous. Que j’apprends et que je grandis.
(J’aimerais quand même vous informer qu’à partir de maintenant, c’est moi qui décide des heures d’audience)