dimanche 16 décembre 2007

En vrac (3)

Il y a eu

Des bières avec une Gaspésienne au Boudoir
Ma permanence au bureau
Un 48 heures à la campagne
Une brûlure de cigarette
Une virée de patin au Vieux-Port
La décoration du sapin de Noël
Une fête au Zénob
Des cernes sous les yeux

Il reste
14 dodos avant New-York

***

Dimanche après-midi. Je magasine des décorations de Noël avec l’amie Sylvie chez Korvette à Gentilly :
-Oh, ma chérie, t’as vu les pyjama de Noël en flanalette?
-Ahhhh!! Oui, oui, oui, chacun un!

***

La campagne réveille toujours la ptite femme de maison en moi. J’aime me lever le matin et aller faire un feu. Mettre un manteau de fourrure et des bottes trop grandes par-dessus mon pyjama (de Noël) pour aller chercher le journal. Faire la vaisselle de la veille en écoutant Radio-Canada. Sortir la récup.

***

Samedi soir :
-C’est quoi l’occasion?
-C’est l’anniversaire du bar.
-Ah. Et ça va être quoi comme party?
-Un souper et quelques prestations, dont la mienne. Tu m’accompagnes?
-Euf… Ok. (au pire ça fera un bon post de blog)

Je n’ai jamais vraiment aimé l’endroit. Je dois l’admettre et je sais que je ne me ferai pas d’amis en affirmant cela. C’est le quartier général du gratin intellectuel et artistique trifluvien. Un club assez sélecte. Maintenant, ça va, je passe, je connais des gens (dans ma jeune vingtaine, l’accueil était plus froid, mettons). Mais personne ne sait vraiment qui je suis. Sans exposition, sans avoir publié, ou posséder une chaise au bar depuis plus de 30 ans, je demeure d’un intérêt moyen. Je le dis à la rigolade quand même. Je préfère cela ainsi. Quoi que samedi, j’ai entendu quelqu’un chuchoter pas mal fort : c’est elle la modèle de sa dernière expo! (Dieu du ciel… Ouep, et je m’appelle Lili, et tiens toi bien, ce soir, je suis habillée).

Si je peux me permettre un instant d’humour noir, c’était le marathon des félicitations. Je me dis que toute cette complaisance ne pourrait être totalement sincère, sinon, je vous assure que tout le s’aime là dedans. Je prédis d’ailleurs un haut risque de co-sanguinité dans les prochaines années. Bon assez la mesquinerie.

Il y a des endroits comme ça où, pour se sentir bien, faut que tu viennes de là. Sinon, tu ne comprends pas la moitié des jokes. That’s just the way it is folks.


***


Vendredi soir…

Je sais. J’accuse un grave retard dans mes posts de blogue. Ça va vite. Je sais qu’on le dit tout le temps, mais c’est vrai que ça va vite. Autour de moi, et dans ma tête. Partout.

Ce matin, je débute ma journée ½ heure plus tôt que d’habitude car nous avons une journée de discussion sur un projet possible de partenariat. Je suis un peu nerveuse, nouveau milieu, nouvelle ambiance, nouvelles rencontres.

J’ai fait mes devoirs, avec l’aide indispensable de ma Miss Bretagne.
-« Très chère, est-ce que tu peux me préparer toute la documentation possible sur le meeting de demain, question que ton humble boss n’ait pas l’air d’une plouque ! Je n’ai vraiment aucune idée… We’re talking Crash Course material here…»

Rendue à Peel, je me sentais un peu plus chill.

Je me retrouve dans une maison ancêtrale de la rue Sherbrooke, sous les lustres, entourée de tapisseries enluminées et de boiseries sculptées. Ça réveille une fille. Je vois mon collègue, le Maître des Cavernes d’Ali baba. Je m’empresse d’aller le retrouver et de bénéficier de son sourire apaisant et de son calme contagieux.

La matinée se déroule en une série de discussions et d’ateliers. Je commence à avoir des fourmis dans les jambes. J’ai le cerveau plein. Comme toujours, tout en écoutant les conversations, j’observe tout; les gens, les regards, les soupirs. J’emmagasine les informations dans mon disque dur mental.

À midi, j’en avais comme assez. Miracle. Le cell sonne. C’est la bretonne.
-« Il y une journaliste du Devoir qui s’en vient dans une heure. Elle veut faire un topo sur l’expo. J’ai préparé un dossier de presse. Qu’est-ce que tu veux faire? »
-« Je t’adore. Je mange une bouchée et je m’en viens. »


Et re-deux pieds dans la re-gadoue.

À part ça, j’ai fini ma journée avec une publicité à produire en rush (last minute deal!), un dossier de carte de Noël, et une confirmation d’achat de plusieurs milliers de dollars d’espace publicitaire.

Just another Friday at the Museum.
I love it.


***

J’en profite pour rendre hommage à mes deux complices. Sans qui, j’aurai une consommation accrue de Valium. Elles sont formidables. Quand la pression monte, on se fait un mini-meeting pour jaser de ce que l’on a entendu à Languirand, ou au TJ!

Nos trois prénoms finissent en li… C’est pourquoi notre espace de travail fût joliment surnommé par l’une : L’Îlot de Lili

Et comme leur vitesse de travail, leur bonne humeur et leur indulgence en font des complices merveilleuses : elles sont devenues affectueusement, mes poulettes électriques!

Cheers ladies!

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